En clair, ce marché est dit haussier tant qu’il n’a pas enregistré une baisse de 20 % ou plus. Et sur cette base-là -discutable-, c’est aujourd’hui le plus long marché haussier (ou « bull market » car symbolisé par un taureau) de l’histoire. Mais c’est aussi le plus mal aimé par les investisseurs. |
Motif ? Avant d’être taureau, ce jeune veau a d’abord suscité la méfiance. Dopé aux taux d’intérêt à 0 %, conséquence du QE ou quantitative easing (rachat de titres obligataires par la Fed), la hausse semblait suspecte et trop fragile. Mais le jeune veau est devenu taureau malgré la fin du QE en 2013 aux États-Unis. |
Pourtant, la confiance dans sa longévité restait encore faible car une bonne partie de la hausse était imputable aux valeurs technologiques. Les experts y voyaient une autre forme de dépendance et le risque d’une nouvelle bulle prête à éclater. Mais là encore, faisant fi de ces pronostics négatifs, le taureau n’a eu de cesse d’avancer. Et fin 2017-2018, il a encore étonné par sa vigueur grâce à la réforme fiscale de Donald Trump. Réforme dont l’impact positif sur les comptes de résultats, les dividendes et les rachats d’actions se ressent encore aujourd’hui. |
Et maintenant, la seule question qui taraude les investisseurs, c’est de tenter de deviner la date de la mort du taureau. À croire que ce « bull market » ne sera enfin aimé que quand il sera vraiment mort. |