L’Europe, l’immigration et la Bourse

La question migratoire est aujourd’hui au cœur du débat politique dans la plupart des États européens. Après la crise de l’euro, celle des « migrants » met en péril le destin de l’Union européenne. Le triomphe des droites nationalistes, élections après élections, partout sur notre vieux continent le démontre.

Conscients du problème, la France et l’Allemagne ont présenté ce mardi 19 juin un catalogue de réformes substantielles, tant pour la zone euro que sur le dossier délicat des migrations. L’alliance entre Macron et Merkel en sort renforcée. Le premier obtient un soutien de Merkel pour mettre en place sa politique économique européenne, et la seconde reçoit l’aide de Macron sur le plan migratoire. Affaiblie sur le plan interne, en raison des critiques sur sa politique d’asile, Angela Merkel tente de sauver sa coalition en essayant de trouver une solution au niveau européen. D’où son alliance de circonstance avec Emmanuel Macron.

Pendant ce temps, les marchés européens sont sous pression : quand ce ne sont pas les droits de douane américains qui font frémir les investisseurs, c’est l’arrivée de partis eurosceptiques à la tête de l’Italie qui font trembler les Bourses. Et aujourd’hui, c’est la crainte d’une lame de fond nationaliste qui inquiète à nouveau les investisseurs. Outre le rejet des « migrants », ces partis prônent bien souvent la fermeture des frontières et la mise en place de politiques économiques très nationalistes.

Durant les deux dernières années, les marchés financiers européens ont démontré qu’ils pouvaient résister aux crises politiques. Reste à voir s’ils résisteront à la crise politique en Allemagne. Sans oublier l’Italie dont on attend de voir les premières mesures concrètes du nouveau gouvernement.

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