Mais depuis plusieurs mois, le monde a changé : la croissance est robuste et synchrone partout dans le monde et les banques centrales changent de politique monétaire, laissant augurer d’une hausse des taux. C’est donc une modification radicale de l’environnement des marchés. Et les investisseurs semblent avoir des difficultés à s’y adapter.
En effet, quand ce n’est pas le retour de l’inflation qui fait flancher les indices, ce sont les tensions géopolitiques avec la Russie ou les menaces de guerre commerciale avec la Chine qui font office d’épouvantail. Et pour corser le tout, les GAFA font aussi peur aux investisseurs. Après avoir soutenu fortement la hausse des indices, ces sociétés technologiques sont sous la menace d’une réglementation qui pourrait mettre à mal leur modèle économique publicitaire. Par ailleurs, la santé des entreprises est florissante:
les analystes prévoient une hausse des bénéfices des sociétés du S&P 500 de 18 % au premier trimestre et de 15 % pour l’Europe.
C’est en soi une excellente nouvelle de nature à redonner confiance aux investisseurs. Sans compter que les valorisations sont redevenues plus raisonnables. L’indice S&P 500 se paye aujourd’hui 16 fois les bénéfices contre 19 en début d’année selon Thomson Reuters. Raison pour laquelle certains analystes tablent sur un rebond des cours si la saison des résultats du premier trimestre tient ses promesses.