Aux États-Unis, les économistes savent qu’avec l’élection présidentielle de 2020 en ligne de mire, la polémique sur les ambitions chinoises ne va pas se tarir de sitôt. Ni les Démocrates, ni les Républicains ne veulent voir la Chine supplanter les États-Unis au cours des prochaines années.
En clair, les tensions commerciales ne sont pas prêtes de s’arrêter même s’il y a un accord entre Pékin et Washington. Raison pour laquelle Schroders a réalisé une étude sur les secteurs les plus exposés aux risques de guerre commerciale.
Sans entrer dans les détails de la méthodologie utilisée, il en ressort que les deux secteurs les plus exposés sont ceux des produits ménagers et de la vente sur Internet, devant les contenants et les emballages et ensuite, les sciences de la vie.
L’étude montre aussi – étonnement d’ailleurs – que des secteurs aussi stratégiques que l’espace et la défense sont aussi loin d’être immunisés contre une guerre commerciale.
L’étude de Schroders est de plus corroborée par les messages publics des CEO. Selon la recension effectuée par la société Alphasense, plus de 220 sociétés cotées américaines ont évoqué la guerre commerciale dans leurs résultats entre septembre et novembre 2018, contre 150 sociétés entre juin et septembre et seulement 50 sociétés ont évoqué ce problème entre mars et juin 2018.
Pareille tendance est bien le signe que la guerre commerciale et le Brexit sont les deux épées de Damoclès qui planent sur les marchés.