Normalement, lorsque les taux augmentent, les marchés actions doivent baisser, c’est ce qu’enseignent tous les manuels de finance. Alors, pourquoi cela ne fut pas le cas ? Les spécialistes tentent quelques explications pour justifier cette contradiction.
Pour les États-Unis, les investisseurs seraient focalisés non pas sur la hausse des taux, mais sur la très bonne performance de l’économie américaine. Ils partent du principe qu’une économie performante est un gage de futurs résultats très positifs.
Pour l’Europe, les investisseurs ne se seraient pas focalisés sur la fin du QE (quantitative easing) mais davantage sur le fait que la BCE ne remontera pas son taux directeur avant l’été 2019. Bref, ce laps de temps a été perçu comme un signal d’achat pour ces mêmes investisseurs.
En réalité, il n’y a pour l’instant que l’euro qui réagit normalement au contexte économique. Dès lors que la rémunération du dollar américain monte et que celle de l’euro reste stable, il est logique – comme l’enseignent les manuels de finance – que les investisseurs se détournent de l’euro au profit du dollar. Mais ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est qu’après avoir connu une convergence assez rare, l’économie mondiale est en train de diverger. Les États-Unis, l’Europe et les pays émergents ne suivent plus le même sillon.