Emploi US, une reprise en trompe-l’œil

Tout d’abord parce que les créations d’emplois ne correspondent pas vraiment à de nouveaux emplois, mais plutôt au retour au travail de salariés licenciés en mars et en avril.

Ensuite parce que les Etats-Unis sont loin de voir le bout du tunnel de la crise sanitaire. Les emplois recréés l’ont en effet été notamment dans la restauration et le tourisme, alors que des Etats très touristiques comme la Californie, la Floride ou le Texas, doivent à nouveau serrer la vis en raison de la reprise de l’épidémie, avec un impact inévitable sur leur économie.

Enfin, aussi spectaculaire soit-il, le rebond de l’emploi US est loin de compenser les destructions d’emplois (20,78 millions d’emplois perdus) du mois d’avril. Avec un total de 142 millions d’emplois en juin dans le pays, il manque encore 15 millions d’emplois pour que les Etats-Unis retrouvent les niveaux d’avant la crise. Or, la crise économique n’a pas encore frappé tous les secteurs de plein fouet. Les compagnies aériennes, par exemple, disent avoir aujourd’hui quelque 20.000 salariés en surnombre.

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