En clair, la BCE va suivre les pas de la FED (Banque centrale américaine) en cessant d’acheter des quantités supplémentaires de la dette publique européenne. Pour rappel, ces rachats (QE) ont permis d’injecter en zone euro l’équivalent de 2600 milliards d’euros, soit environ le PIB de la France. |
Le but de ce QE ? Lutter contre la déflation et redynamiser la croissance en zone euro. Le bilan de la BCE est mitigé aux yeux de nombreux analystes, mais il est vrai que ce QE a permis à de nombreux pays de souffler sur le plan budgétaire grâce à la baisse des taux initiée par ces achats massifs d’obligations. |
Attention toutefois, la fin du QE n’est pas synonyme de fin immédiate des taux d’intérêts bas. Mario Draghi maintient en effet les taux directeurs de la BCE proche de 0 %. La plupart des commentateurs n’attendent d’ailleurs pas de hausse des taux avant la fin de l’été 2019 et comme la croissance ralentit en zone euro, le risque d’une hausse de l’inflation semble aussi limité. |
Mais la question portera plus sur la réaction des marchés financiers qui ont été habitués à des taux très bas. Leur sevrage sera l’un des points d’incertitudes pour l’année 2019. Le départ de Mario Draghi d’ici six mois, pour cause de fin de mandat, ne rassurera pas non plus les investisseurs. |