En effet, la hausse des rendements des bons du Trésor américain provoque un affaiblissement du yen, ce qui est excellent pour les comptes de résultat des entreprises nipponnes. Les analystes de JP Morgan constatent d’ailleurs depuis des mois une corrélation négative entre le yen et le Nikkei, l’indice de la bourse de Tokyo. En effet, lorsque le yen monte, le Nikkei descend et vice versa. Par ailleurs, l’accélération de la croissance au niveau mondial profite à plein régime aux sociétés japonaises actives dans l’export dans des domaines aussi divers que l’informatique, les biens d’équipements ou les biens de consommation durables. D’autres analystes tablent sur une hausse des bénéfices de 15% pour les sociétés cotées japonaises en 2017, et les mêmes experts rappellent que les actions japonaises figurent parmi les moins onéreuses des marchés développés, y compris si l’on tient compte de la moyenne historique. Mais ce que ne disent pas ces analyses, c’est qu’elles se font « ceteris paribus » ou « toutes choses étant égales par ailleurs » comme disent les économistes. Bref, elles ne tiennent pas compte d’une éventuelle guerre avec le « voisin » coréen. Mais nous l’avons déjà expliqué dans ce bulletin hebdomadaire, estimer le risque nord-coréen est impossible. Le garder en tête est une chose, lui attribuer un chiffre en est une autre.