Vu l’importance des données personnelles pour le modèle économique des GAFAM, des investisseurs ont en conclu que le Nasdaq allait être sous pression. À tort, visiblement, même si durant le premier trimestre, quelques valeurs technologiques ont été secouées. Mieux encore, pour certains analystes, le renforcement des législations sur les données personnelles pourrait renforcer la domination des GAFAM. Motif ? Il est plus difficile de respecter ces contraintes pour les entreprises de petite taille que pour les GAFAM.
Depuis lors, non seulement, le Nasdaq a franchi un nouveau record historique, mais de plus, une société comme Apple se rapproche du fameux seuil d’un milliard de dollars de capitalisation. Au moment d’écrire ces lignes, cette capitalisation était déjà de 942 milliards de dollars. Alors que la Bourse n’affiche pas une tendance claire, ce record du Nasdaq suscite des interrogations. Est-ce un feu de paille, une tendance lourde ou les prémices d’une bulle spéculative ? En réalité, la bonne tenue de l’indice phare des valeurs technologique reflète à la fois les résultats financiers astronomiques de ces valeurs mais également leur croissance qui ne faiblit pas. Les investisseurs estiment que ces valeurs ne sont pas sensibles à la hausse des taux d’intérêt, ni aux tensions géopolitiques (sauf Apple plus dépendant de l’Asie pour ses composants). Sans compter que ces valeurs représentent l’économie de demain (objets connectés, intelligence artificielle, voiture autonome, etc). Par ailleurs, les GAFAM bénéficient d’une sorte de prime à la domination américaine sur la technologie mondiale. Voilà quelques raisons pouvant expliquer la bonne tenue du Nasdaq. L’entrée récente de Twitter et de Netflix dans les indices boursiers S&P 500 et S&P 100 (en remplacement de Monsanto avalé par Bayer) peut être interprété comme un autre signal fort de cette domination.