La hausse des taux ? C’est votre problème !

Première conséquence visible de cette sortie de capitaux : la livre turque, le peso mexicain, le peso argentin, le réal brésilien ou le rand sud-africain sont sous pression. Bien entendu, ce scénario rappelle le mauvais souvenir du printemps 2013. À l’époque, la simple évocation du « tapering » à savoir la réduction du programme d’achats massifs de la FED (Banque centrale américaine) avait déclenché une tempête sur les bourses des pays émergents.

Prenant la parole sur ce sujet, le nouveau président de la FED, Jay Powell a balayé d’un revers de la main toute responsabilité de son institution dans les remous monétaires actuels. Selon lui, la communication de la Banque centrale américaine est suffisamment transparente pour que tout le monde – y compris les pays émergents – se responsabilise dans la gestion de ses finances publiques. Dans le texte original, cela donne ceci : « Notre stratégie politique est aussi claire et transparente que possible pour permettre aux anticipations de s’aligner et d’éviter les perturbations du marché (…). Il y a de bonnes raisons de penser que la normalisation de la politique monétaire dans les économies développées devrait continuer à être gérable pour les économies émergentes ». Décrypté par le site financier « Zero Hedge », le message de Jay Powell peut se résumer à un : « You are on your own ». Autrement dit : débrouillez-vous ! Manière polie de dire que « vous n’aviez qu’à moins emprunter en dollar US ».

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