Parmi les explications avancées pour justifier cette désaffection envers l’or, les analystes de la banque américaine Citi estiment que la corrélation inversée entre le billet vert et le métal jaune n’a jamais été aussi forte depuis la crise financière. Selon eux, « si le dollar continue de grimper, l’or continuera de baisser ». Par ailleurs, face aux incertitudes macro-économiques, les investisseurs semblent se réfugier aussi dans l’achat des valeurs technologiques. L’information n’est pas nouvelle, mais ce qui frappe les observateurs, c’est la vitesse avec laquelle les fonds indiciels adossés à l’or se vident. Sur 28 semaines, ces fonds enregistrent 15 semaines de sorties nettes de capitaux ! Même désintérêt de la « relique barbare » comme l’appelait Keynes face à l’évolution de l’inflation. Aux Etats-Unis, la hausse des prix a même atteint un pic en juin dernier depuis six ans, et le marché de l’or n’a pas bronché. Autant d’éléments qui suscitent l’incompréhension et font craindre une glissade de l’or vers la barre des 1100 dollars.
