Depuis le début de l’année, Frank Vranken, chief strategist de la banque privée Puilaetco Dewaay Private Bankers n’a pas cessé de répéter qu’il fallait sortir de la Bourse turque. Sept mois plus tard, sa recommandation est plus que d’actualité. En euro, la Bourse turque, rappelle Frank Vranken, a déjà perdu 36% dont 20% sont imputables à la faiblesse de la devise nationale. Par ailleurs, la nomination du gendre du président Erdogan comme ministre des finances n’a pas rassuré les investisseurs.
La preuve ? Le taux d’inflation en Turquie est aujourd’hui de 15% et plutôt que de relever son taux directeur, la banque centrale a décidé de le garder à 17.75%. Les initiés y voient le résultat de la mainmise d’Erdogan sur la politique monétaire de son pays. Résultat des courses : la bourse locale a plongé ainsi que la devise nationale. Pour Frank Vranken, le risque est qu’avec la chute de la livre turque, l’inflation augmente encore plus. Et comme les réserves de change sont faibles, la Turquie semble démunie pour protéger sa monnaie et il faudra s’attendre à quelques turbulences économiques et boursières.