A la question de connaître la raison de ces ventes, il a rétorqué que c’est la peur de voir les taux d’intérêt grimper et notamment suite à la hausse des salaires dans un contexte de plein-emploi. Martin Gilbert confirme donc que la crainte des marchés est de voir l’économie américaine entrer en surchauffe, entraînant l’inflation à la hausse, et provoquant une hausse des taux d’intérêt dans son sillage.
De son côté, le journal suisse Le Temps note que si Wall Street a vécu lundi « sa pire journée depuis 2011 », cela montre simplement que l’économie mondiale va mieux. Autrement dit, les soubresauts boursiers actuels montrent que nous quittons une période « anormale » – celle de l’argent gratuit – et entrons dans une nouvelle ère, plus « normale ». Un monde où emprunter de l’argent coûtera quelque chose et où l’argent « gratuit » ne dopera plus en permanence les marchés. Mais encore faut-il que cette hausse des taux reste raisonnable et progressive, car avec l’endettement public (et privé) actuel, des taux trop élevés risquent de tuer net la croissance. La volatilité risque donc de rester forte tant que cette interrogation subsistera.